Cet été, la photographe Julie Devisme est venue sur le site de Meneham pour rencontrer et photographier nos artisans. Cette rencontre a donné lieu à des photographies authentiques, intimes et naturelles. Julie a un lien particulier avec Meneham et la région.
Elle nous en parle dans cette interview :
Julie Devisme,
photographe reflétant le quotidien de ceux qui créent avec leurs mains.
Elle met en lumière leur travail, leurs gestes et leur personnalité.
Pourquoi cette envie de projet photo des artisans de Meneham ?
L’envie de ce projet est née d’une double envie : celle d’aller à la rencontre des artisans en Bretagne, et celle de renouer avec un lieu qui m’accompagne depuis l’enfance. Le site de Meneham est pour moi chargé de souvenirs, je connaissais déjà les maisons des artisans et c’est presque naturellement que l’idée de développer ce projet là-bas s’est imposée.
C’était une manière de lier le territoire, l’artisanat et l’humain, en mettant en lumière à la fois un savoir-faire, un lieu et les personnes qui le font vivre.
Quel est votre lien avec le lieu ?
Je ne suis pas née bretonne, mais je suis bretonne de cœur, comme beaucoup d’autres amoureux de cette région. Depuis près de trente ans, je viens chaque été en Finistère nord. Cette région est devenue pour moi un lieu d’ancrage, un point de repère, mais aussi une source d’inspiration qui nourrit mes projets.
À Meneham, les couleurs, la lumière, les traditions, l’identité et l’histoire du territoire s’entrecroisent, et c’est précisément cela que je cherche à transmettre et à partager à travers la photographie.
Comment se sont passées les rencontres avec les artisans ?
Les rencontres avec les artisans se sont faites dans la simplicité et la spontanéité. C’est toujours de cette manière que j’aime aborder le portrait et le reportage : en privilégiant l’échange humain, naturel, autour d’une conversation, d’un café.
Rien de figé ni de posé, mais au contraire le désir de témoigner avec humilité de leur savoir-faire, de leur réalité et de leur personnalité en captant l’instant tel qu’il se présente.
Qu’avez-vous aimé sur place ?
Ce que j’ai aimé à Meneham, c’est d’abord la lumière et l’atmosphère unique du site. Mais aussi cette sensation précieuse de partager un instant de la routine quotidienne des artisans : l’ouverture de leur atelier le matin, quand le lieu est encore calme. L’odeur du café, les gestes précis qui se répètent, puis peu à peu les premiers visiteurs qui arrivent et le site qui prend vie.
C’est dans ces moments simples et authentiques que j’ai trouvé toute la richesse du projet.
Le site de Meneham est bien évidemment unique, un lieu reconnaissable et devenu iconique par la fameuse “maison entre les rochers”.
Au-delà de ce caractère, nous avons voulu rechercher des lieux qui auraient des similarités avec Meneham. Similaires par le côté “village de chaumières” ou bien, par sa côte de rochers granitiques.
Commençons par des hameaux de chaumières similaires en France :
Les hameaux de Kerascoët et Kercanic
Kerascoët (ancien village de tisserands du XVe siècle) et Kercanic, sont situés sur la commune de Névez (Finistère Sud) et en sont des quartiers, donc des habitations de particuliers. Le cadre est bien sûr très agréable pour apprécier la beauté de ces chaumières, leur ornement floral et les petites ruelles qui les composent. Le village de Kerascoët est animé l’été avec « la Fête des chaumières » (messe et procession en costumes bretons, découverte d’anciens vieux métiers et Fest-Noz en soirée.) et tous les mercredis, retrouvez le Festival Place aux Mômes sur la place principale, pour des spectacles gratuits pour les enfants.
Véritable village traditionnel briéron comptant 18 chaumières, deux fours à pain, un puits et un lavoir. Lieu de promenade pour les locaux comme les touristes, on y trouve la Maison du Parc naturel régional de Brière – l’Office de Tourisme, une chaumière dédiée aux saveurs et artisanat local ainsi que des animations : visites guidées, jeux, le marché du terroir tous les jeudis de l’été (comme ici) !
Son histoire rejoint également celle de Meneham puisque les chaumières ont été achetées et restaurées par le Parc naturel régional de Brière à partir de 1973. Le village ne compte alors que 2 habitants, et la plupart des maisons sont en ruines. Le chantier de rénovation a duré quinze ans et a permis de faire revivre le village.
Direction l’Ecosse, à Gearrannan Blackhouses Village, sur l’île de Lewis. Ancien village de pêcheurs, les blackhouses (habitations initialement bâties au 17e siècle) sont les héritières de modèles de maisons en pierre sèche réalisés depuis des millénaires dans cette partie de l’Ecosse. Les toits du village de Gearrannan sont recouverts de chaume composé de brindilles ou de paille.
En quête d’une meilleure qualité de vie, les habitants commencèrent à quitter le village dans les années 1960s. En 1989, le Garenin Trust décida de restaurer les Blackhouses abandonnées en y introduisant le confort moderne tout en préservant les techniques de construction ancestrales et notamment le mur en pierres sèches et la toiture végétale.
Maintenant, un musée est érigé à l’intérieur d’une des maisons et permet de mieux comprendre la vie des habitants du village dont l’activité principale était la pêche. Les vieux meubles d’époque, les objets familiers et les métiers à tisser mis en valeur permettent d’appréhender la vie quotidienne de l’époque. La visite se complète par une offre de restauration et de belles randonnées à faire en bord de mer, et plusieurs logements sur place.
Les chaumières et les paysages du Danemark
Au Danemark, il existe beaucoup de chaumières un peu partout dans le pays (surtout dans le Jutland), mais pas forcément aussi rassemblé en village comme ceux présentés précédemment.
Ce qui caractérise les maisons en toit de chaume là-bas, elles sont sans étage et aux façades à colombages, repeintes en blanc donnant un charme désuet. On retrouve aussi des similarités de paysages dunaires comme à Fanø ou Skagen.
Le littoral est célèbre pour ses formations rocheuses lisses, ainsi que pour ses villages de pêcheurs pittoresques. Il abrite un vaste archipel, l’une des régions côtières les plus emblématiques et les plus belles de Suède. Il se compose de milliers d’îles, d’îlots et d’écueils disséminés le long de la côte accidentée. L’endroit parfait pour y réaliser des excursions en kayak !
La Sardaigne
Allons au Sud de l’Europe, en Sardaigne. Dans la partie nord-est de l’île, une petite péninsule divise en deux un coin de paradis, ici c’est une plage de sable très fin aux reflets clairs dans un décor de rochers granitiques et une vue à couper le souffle sur les îlots de la Costa Smeralda.
C’est en remontant le fleuve Saint-Laurent, après avoir passé Tadoussac (au confluent du fjord du Saguenay, connu pour l’observation des baleines et son Festival de la chanson ♥) et en prenant la 138, qu’on arrive en Côte-Nord. Notre point de chute, après avoir passé Sept-Îles, pour y découvrir un endroit un peu similaire à Meneham et la Suède, est en Minganie, à Magpie et Rivière-au-Tonnerre. N’hésitez pas aussi à monter jusqu’à l’île du Havre de Mingan, dans l’archipel du même nom. Pour y avoir été sur place il y a 6 ans, je m’étais fait justement cette remarque « oh on dirait la Bretagne »… Voici quelques-unes de mes photos :
Enfin, on dit souvent des plages de Kerlouan, qu’il s’agit des Seychelles bretonnes, voici à quoi ressemblent les Seychelles, l’eau plus chaude en plus 🙂
Seyvillas
Après ce petit tour du monde d’endroits « similaires » à Meneham, où aimeriez-vous aller ? 🙂
Vous souhaitez présenter vos produits à l’occasion de l’édition 2025 de Noël à Meneham ?
Faites nous parvenir votre candidature avant le 15 octobre 2025 et participez à cet événement festif et convivial dans l’un des sites les plus emblématiques de la Côte des Légendes.
Répondez à notre appel à projet pour bénéficier d’un espace de vente dans un chalet dans le cadre du marché de Noël à Meneham 2025 !
Tourisme Côte des Légendes lance le nouvel appel à projet pour la création de l’installation artistique de Noël à Meneham 2025.
Chaque année, une œuvre éphémère prend vie en plein air, au cœur du site historique de Meneham, pour célébrer les fêtes dans un esprit créatif et convivial. Pour cette 7ème édition, le thème choisi vogue autour des bateaux, un clin d’œil aux racines maritimes du village, autrefois habité par des pêcheurs et goémoniers.
Une œuvre à ciel ouvert, visible du 6 décembre 2025 au 4 janvier 2026 Les artistes sont invités à imaginer une installation qui dialogue avec le paysage et l’esprit du lieu, ainsi qu’avec le fil rouge.
Date limite de candidature : le dimanche 14 septembre à minuit
Que serait le village de Meneham sans la nature qui l’entoure ? Comme nous l’avons vu dans notre dernier article, c’est notamment grâce à mère nature et à ses fruits que les habitants ont pu prospérer tout en la préservant.
Depuis 1975, le site de Meneham est classé au titre de la protection des monuments naturels et des sites. Aussi, en 1989, la commune de Kerlouan acquiert le hameau tandis que le Département du Finistère achète les terres alentours (20 hectares) pour les protéger, au titre des espaces naturels sensibles.
De longues plages de sable blanc parsemées de rochers, créant de petites criques en leur coeur. On nomme souvent les plages d’ici les “Seychelles bretonnes”, des plages aux mêmes caractéristiques s’y trouveraient. L’eau cristalline n’y est cependant pas à la même température. Parlons justement de l’eau et de sa couleur qu’on appelle “Glaz” ici. C’est une teinte nuancée entre le vert et le gris, qui joue avec la transparence verte et bleue de l’eau, une nuance délicate, subtile et magique.
Ce paysage invite véritablement à l’évasion, à la contemplation et à la détente, où le temps semble s’arrêter.
Les nombreux rochers de granite gris de Meneham donnent le caractère unique de cette côte. Datant de l’ère primaire, ils résultent, d’une part, de la formation de la chaîne Hercynienne et, d’autre part, de son érosion naturelle par les courants marins.
Ils sont maintenant devenus emblématiques du site, et ce chaos granitique est d’ailleurs le 2ème spot de “grimpe sur blocs” en France, après la Forêt de Fontainebleau. Il offre des parcours aussi bien pour les débutants que pour les plus aguerris. Des initiations sont proposées l’été par un moniteur diplômé d’État d’escalade, pour découvrir la pratique en petit groupe tout en profitant du cadre au rythme des marées. Les plus initiés peuvent participer à un festival de grimpe : Blokuhaka, dont la prochaine édition se tiendra en 2026.
Les rochers sont aussi appréciés pour leurs formes énigmatiques et changeantes, à observer en fonction des marées.
L’univers des algues, ces organismes vivants capables de produire de la photosynthèse oxygénique constituent une part très importante de la biodiversité globale. Elles sont très présentes sur l’estran rocheux de Meneham. Ces plantes marines sont sources de nombreuses richesses, agricoles (et même industrielles), environnementales et gustatives.
Avançons vers les dunes, et mentionnons l’importance de les préserver. C’est un espace qui abrite des centaines d’espèces de plantes, comme les oyats (une plante qui capte le sable à la belle saison) et une faune très riche, comme les gravelots à collier interrompu (une espèce aujourd’hui en fort déclin).
La dune, c’est un espace qui bouge sans cesse, dû à la dynamique naturelle et cyclique sur les littoraux, entre engraissement du cordon dunaire et érosion. Malheureusement leprocessus d’érosion se produit également, et est accéléré, en dehors du cycle habituel, à cause de la surfréquentation et de la présence humaine (piétinement).
C’est en 2018 qu’un diagnostic a été réalisé par le Conservatoire botanique national de Brest, afin d’actualiser la cartographie des stations d’espèces à forte valeur patrimoniale et de proposer des actions concrètes à mener pour la préservation de ces différentes espèces. Le rapport du Conservatoire botanique national de Brest a répertorié 7 espèces vasculaires à forte valeur patrimoniale signalées depuis 1990, dont 3 espèces présentant un enjeu national ou régional. Le site de Meneham comprend également plusieurs habitats d’intérêt communautaire.
Puis en 2021, des associations locales, avec l’appui du département et de la Communauté Lesneven Côte des Légendes (CLCL), réalisant un travail de suivi du trait de côte depuis juin 2020, ont défini des aménagements pour empêcher la dégradation des dunes : construction du parking visiteurs au sud du site (des parkings se situant avant sur les dunes même), pose de ganivelles au niveau du sentier côtier afin de le délimiter…
La terre et ses richesses
Autour de Meneham, c’est une zone de prairie qui avant servait de champs pour la production maraîchère du village. Cette prairie est structurée par des talus, comme une mosaïque de carrés verts. Elle aussi protégée par le département. On remarquera que tout cet espace, jusqu’à la mer, est très peu boisé.
En toute saison, la végétation va sublimer l’espace naturel de Meneham. Bien entendu, le printemps fait éclore de jolies fleurs comme :
l’Armerie Maritime
la Giroflée des Dunes
l’immortelle des dunes
les orchidées sauvages
On retrouve également des plantes, dont certaines plus ou moins envahissantes et opportunistes comme la queue de lièvre – Lagurus ovatus, la roquette bâtarde – Hirschfeldia incana ou encore le plantain lancéolé – Plantago lanceolata, dû à l’action ou l’inaction de l’homme (avant avec pâturage ou le séchage du goémon, la végétation était plus sèche), mais aussi à cause du réchauffement climatique.*Promenade Botanique sur la côte des légendes, Alain Gerault
Rappel des bonnes consignes pour préserver la nature de Meneham
Le site de Meneham reste un endroit préservé, naturel et extrêmement riche en biodiversité. Nous souhaitons que celui-ci demeure un capital précieux à conserver pour en profiter aujourd’hui et le transmettre intact à nos enfants.
C’est pourquoi, nous essayons de sensibiliser les visiteurs dans cet objectif. Il est notamment demandé à chacun de ne pas marcher sur la dune en dehors des allées aménagées. Merci également de ne pas cueillir les fleurs, de ne pas faire de feu et de ne rien jeter par terre. Pour les propriétaires de chiens, les tenir en laisse tout en ramassant les déjections.
Pour les cyclistes, il est préférable de rester pieds à terre sur le site, et bien-sûr il est interdit d’accéder au sentier côtier GR34 en vélo. Les voitures sont interdites sur le site (sauf exceptions) comme le fait de camper sur place (des campings sont disponibles à proximité).
Cette année, nous voulons valoriser les producteurs de la boutique de Meneham. Deuxième série sur trois, découverte de la catégorie sucrée : des gâteaux bretons et kouing amann, du miel, du chocolat et des confitures.
Pour cette deuxième mise en avant, nous sommes partis à la rencontre des entreprises suivantes : Kouing Amann Berrou à Goulven, Miellerie de la Côte des Légendes à Plouescat, Grain de Sailà Morlaix et le chantier d’insertion de l’AGDE à Plabennec. Une façon de découvrir les coulisses des produits locaux que nous vendons ici !
Direction Goulven pour visiter l’atelier de production des kouing amann, gâteaux bretons, les Ty Crousti ou autres lichouseries locales ! Fabriquant de spécialités bretonnes depuis 1975, on y perpétue le savoir faire breton de génération en génération depuis bientôt un demi-siècle. Nous avons pu y observer une partie de la fabrication des Ty Crousti, ces petites gourmandises de pâte à kouing amann façon « palmiers ». C’était très intéressant de voir les coulisses de cette pâtisserie artisanale locale, qui travaille avec beaucoup d’acteurs du territoire pour distribuer leurs délicieux produits.
On part maintenant sur la Côte des Sables pour découvrir la Miellerie de la Côte des Légendes ! Petit tour à la boutique pour ensuite s’approcher des ruches qu’ils ont en bord de mer, non loin de la plage des Amiets.
La miellerie compte environ 500 ruches, réparties des dunes de Keremma jusqu’aux monts d’Arrée, proposant ainsi une large gamme de miels : miel de sarrasin, miel de ronce ou encore du bord de mer aux accents iodés… Ici l’apiculteur est aussi éleveur d’abeilles, il pourra alors assurer la cohésion et l’organisation au sein du nid, et élever de bonnes abeilles.
D’autres produits tout aussi gourmands sont disponibles à la vente : pains d’épices, gâteaux et bonbons, mais aussi du chouchen fait par eux-mêmes ou des collaborations avec des brasseries locales.
Grain de Sail est fondée en 2012, de la volonté de créer des produits de qualité tout en respectant l’environnement. Les fondateurs, deux frères jumeaux vont financer un voilier cargo pour transporter les matières premières à travers l’Atlantique de manière durable. Ils commencent par se lancer dans la torréfaction de café en 2013, et ouvrent ensuite la chocolaterie en 2016. Leur premier voilier cargo : Grain de Sail I est construit en 2018 et effectue sa première traversée transatlantique en 2020.
« Les chocolats sont soigneusement élaborés et produits à Morlaix. En particulier, la technique de conchage appliquée aux cacaos permet d’atteindre une qualité de chocolat optimum et de proposer des recettes simples et savoureuses. » Leur gamme s’étend à 18 références de tablettes de chocolat noir et lait, confectionnés grâce à des outils industriels de pointe et aux compétences de nos équipes ainsi qu’à celles des travailleurs en situation de handicap issus d’associations d’aide à l’emploi.
En boutique, nous vendons trois tablettes de chocolat :
Chocolat noir, caramel et fleur de sel
Chocolat noir, raisins et sarrasin torréfié
Chocolat au lait et fleur de sel
L‘AGDE
Enfin, nous avons pu visiter le chantier d’insertion de l’AGDE à Plabennec. Le chantier d’insertion agroalimentaire a démarré en 2003, sous forme d’atelier-école avec le lycée Agrotech de Lesneven avec 8 salariés (majoritairement des femmes) en contrat aidé. Le premier produit créé est la « Paniflette » : un gratin de pommes de terre avec lardons, crème et fromage, conditionné dans une barquette. Il sera distribué aux Restos du cœur.
Le chantier accueille aujourd’hui 16 salariés, répartis en 2 équipe. Ils travaillent sur la production de bocaux avec des produits locaux, et les commercialisent via des commerces locaux ou lors de marchés. Ils proposent également des paniers garnis ou des prestations de buffet.
Les salariés sont accompagnés sur leur projet d’insertion professionnelle et les missions qu’ils occupent varient en fonction de ce projet, pour adapter au mieux leurs compétences et ainsi améliorer leur insertion.
À la boutique de Meneham, vous trouverez une large gamme de confitures réalisées à partir de produits locaux :
Fraise
Rhubarbe vanille
Orange
Gelée de cidre et cannelle
Compote pommes façon Tatin
Caramel au beurre salé
Nous remercions toutes ces entreprises et associations de nous avoir ouvert leur porte, et d’avoir ainsi pi découvrir les coulisses de la fabrication des produits que nous vendons à la boutique de Meneham. Une chance pour mieux pour les valoriser !
Favoriser les circuits courts : permettre aux producteurs locaux (fruits et légumes, viandes, poissons et crustacés, boissons, produits laitiers, pain, miel, gourmandises, etc.) de proposer leurs produits directement aux consommateurs.
Dynamiser l’économie locale : offrir une vitrine aux producteurs sur un site historique du territoire.
Créer un moment convivial et festif : favoriser les rencontres dans une atmosphère chaleureuse propice à la consommation sur place (apéro, musique).
• Emplacement des producteurs : devant la caserne (ateliers d’artisans)
• Tarifs de participation : 2,30€ / mètre linéaire
Réduction pour les producteurs partenaires de Tourisme Côte des Légendes : 1,30€ / mètre linéaire
• Matériel : chaque producteur devra venir avec son propre matériel (tables, chaises, etc.). A noter que les camions type food-trucks ne sont pas autorisés.
• Électricité : branchement possible sur un local technique situé face à la caserne (tarif : 1,80€). Merci d’indiquer la puissance nécessaire dans la fiche de pré-inscription ci-dessous.
• Installation : à partir de 15h
• Accès : dépôt du matériel et des produits par le chemin d’accès au gîte (côté est).
• Stationnement : dépôt des véhicules sur le terrain au pied du rocher du Corps de garde.
Une animation musicale pour les musiciens et groupes (la participation se fera au chapeau, possibilité de vendre des CDs aussi) et un espace de dégustation seront prévus chaque jeudi autour du marché.
Venez participer à ce moment de partage et de découverte locale !
Meneham a connu son apogée avec 80 habitants vivant en quasi-autosuffisance. La vie communautaire y était très forte, basée sur l’entraide et le partage. Les habitants tiraient parti des ressources maritimes et terrestres pour subvenir à leurs besoins, limitant ainsi leur dépendance à l’extérieur. Elles n’avaient alors peu recours à l’offre extérieure, ou juste pour des produits comme le sucre, le café, le vin, l’huile et les vêtements.
Nos lectures nous ont inspiré cet article pour partager avec vous comment ces modes de vie se traduisaient en pratique. Vous découvrirez que ces approches contrastent fortement avec les tendances actuelles, et les leçons à en tirer sont nombreuses.
Tout d’abord, pour mettre des noms sur les habitants, voici tous les noms des familles de Meneham : Habasque, Guillerm, Belleg, Boëdoc, Salou, Gourhant, Héllégoët, Rognan, Cochard, Didou, Gac, Ronvel, Uguen, Toupin, Buzaré, Castel, Dourmap, Le Borgne, Gervez, Hamon.
La mer et ses richesses
On dit des habitants d’ici, qu’ils étaient des “goémoniers cultivateurs”. La récolte du goémon se faisait lors des grandes marées où ils se réunissaient entre 3-4 familles. Ensuite venait l’étape du séchage, du retournement, et de la mise en petits, grands tas et meules où plusieurs couches d’algues étaient ainsi bien tassées.
Diverses formes de goémon aux usages variés étaient alors récoltés, il servira d’engrais ou brûlé dans les fours spécialement construits pour. Une fois brûlé, il se refroidit pour former des “pains de soude”, prisés pour leur teneur en iode et vendus à des usines spécialisées.
La vente du goémon était une source de revenus très importante pour les habitants du village.
Une autre source de richesse maritime valorisée était la pêche aux crustacés : crabes, homards et langoustes. Cette pêche était réalisée à l’aide de casiers d’osier fabriqués par les habitants. Ils les relevaient tous les jours, allant jusqu’à 100 casiers par équipage. Les crustacés étaient ensuite réunis par catégorie dans des nasses dans la réserve du port, toujours dans l’eau et vivants jusqu’à ce qu’ils soient livrés. Ils étaient ensuite apportés en fin de semaine, dans des hottes que leshommes portaient sur leur dos jusqu’au port de l’Aber Wrac’h et de Brignogan. Ces derniers se retrouvaient en bandes de familles ou amis pour le trajet, heureux d’arroser la rude semaine. Finalement, ce n’est qu’en 1945 que le mareyeur venait directement à Meneham pour acheter les produits.
L’environnement autour du village était composé de petits champs, des talus entourant ces derniers. Les habitants possédaient également des parcelles à 3-4km du village. Le labourage se faisait avec un cheval et un araire, et le travail de la terre était une affaire collective, impliquant même les jeunes dès 14 ans et les femmes.
Les produits récoltés : des céréales, de l’ail, des échalotes, des betteraves, des pommes de terre, des carottes, etc. La plupart étaient revendus et une partie pour leur consommation personnelle ou bien celle des animaux. La terre sablonneuse ou lourde, amendée par du goémon ou du fumier s’avérait très bonne. Il n’y avait pas besoin d’acheter graines et semences, les meilleurs plants refaisaient leurs graines comme il se doit pour repartir de plus belle.
La culture des endives a particulièrement redoré l’économie locale. Initiée par Alain Jaouen dont on lui avait prêté un bout de champ du village, cette nouvelle culture a séduit les habitants, qui se sont regroupés avec lui en coopérative. Ceci a permis une récolte suffisamment importante d’endives pour faire connaître le produit et l’expédier. La récolte d’endives était non seulement financièrement bénéfique mais aussi une occasion de travail collectif et festif.
Habitants de Meneham, paysans, pêcheurs, goémoniers, rudes mais heureux travailleurs, en résumé. Hommes comme femmes et enfants, aidaient au travail de la mer et de la terre, par tout temps et saison. On voit bien que dans le récit de ces derniers, que même si le travail était rude, ils le faisaient avec plaisir, en famille, dans l’entraide et non forcés. Ils savaient que ce travail portait ses fruits, pour eux mais aussi pour les autres, et en recevaient les fruits pécuniaires en retour.
Ce mode de vie basé sur l’entraide et la coopération est un exemple inspirant, surtout dans notre société actuelle souvent individualiste.
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes aspirent à une vie simple et autosuffisante, que ce soit par le biais d’habitats partagés ou de petites coopératives agricoles. En portant haut des valeurs comme la résilience, l’adaptabilité, la coopération ou encore la durabilité environnementale, la vie des anciens habitants du village revêt un aspect très contemporain. Meneham pourrait ainsi servir de modèle pour valoriser les richesses de nos terres et mers.
Sources :
Le livre de Marie Guillerm / Kerbrat, « Meneham, berceau de mon enfance. De 1846 à 1996 ». Disponible en boutique à la Maison de territoire du site de Meneham
Cette année, nous voulons valoriser les producteurs de la boutique de Meneham. Première série sur trois, découverte de la catégorie salée : des algues, du poisson, des légumes en préparations variées et gouteuses.
Pour cette première mise en avant, nous sommes partis à la rencontre des entreprises suivantes : Algoplus et Bord à Bord à Roscoff, France Haliotisà Plouguerneau et le chantier d’insertion de l’AGDE à Plabennec. Une façon de découvrir les coulisses des produits locaux que nous vendons ici !
Bord à Bord
Direction Roscoff pour visiter l’atelier de préparation des algues de Bord à Bord ! C’est ici qu’ils vont laver les algues reçues à l’eau de mer, et les saler pour la conservation et la production des différents produits ensuite, dans leur atelier à Taulé. Nous avons pu y observer le salage de la Laitue de mer Bretonne.
Bord à Bord est né de la volonté d’Henri Courtois, il y a maintenant 25 ans pour faire aimer manger les algues. L’équipe se compose d’une vingtaine de personnes depuis mes associés jusqu’aux pêcheurs en passant par ceux qui font toute la transformation et le service commercial. L’environnement de Roscoff offre un cadre très propice à la ressource algues en Finistère. À travers ces produits, Bord à bord oeuvre pour valoriser l’algue et la décliner sous des produits attrayants et réfléchis.
« Tout ce qu’on met dans Bord à bord, c’est le meilleur de l’algue, tout comme au quotidien on essaie toujours de donner le meilleur de nous-même. » Henri Courtois
Dans la boutique de Meneham, vous retrouverez ces produits :
Les spaghettis de mer
Les haricots de mer
Le sel aux algues
Le confit d’algues Kombu royal « Tsukudani »
Algoplus
Direction le centre-ville de Roscoff pour découvrir la boutique de Algoplus ! Puis, nous sommes allés à leur autre boutique du port, plus grande avec un espace dégustation et où il est possible de visiter les ateliers.
Algoplus est née de l’amitié et de la passion pour les algues de Monique et Michel, en 1993. D’abord récoltants, ils décident de transformer les algues, mais aussi les poissons de la criée ou encore des légumes en tartares, rillettes, soupes ou encore condiments et pâtées… Ils proposent une gamme assez variée et sont ravis de faire déguster leurs produits lors des visites à la boutique ou à la conserverie.
Retrouverez les produits suivants dans notre boutique :
Les toasts aux algues et au sel de Guérande
La moutarde forte aux algues
Les rillettes de noix de saint-jacques, aux algues
Les rillettes d’artichaut
France Haliotis
Prenons maintenant la direction de Plouguerneau pour découvrir l’entreprise France Haliotis. Celle-ci élève et commercialise des ormeaux européens en pleine mer et les nourrit exclusivement aux algues récoltées localement à la main. Depuis 2018, France Haliotis cultive aussi des algues locales en bassins spécialement aménagés. Elles bénéficient ainsi de la fraîcheur du climat, d’un ensoleillement naturel adapté et d’une eau de mer propre et filtrée.
Ils cultivent également en mer, l’algue Kombu Royal qui pousse sur de longues cordes immergées et sur les cages créant un habitat propice à la biodiversité.
En boutique, nous vendons les sachets d’algues séchées :
Laitue de mer
Kombu royal
Ao Nori
Kit tartare avec un mélange de 3 algues
L‘AGDE
Enfin, nous avons pu visiter le chantier d’insertion de l’AGDE à Plabennec. Le chantier d’insertion agroalimentaire a démarré en 2003, sous forme d’atelier-école avec le lycée Agrotech de Lesneven avec 8 salariés (majoritairement des femmes) en contrat aidé. Le premier produit créé est la « Paniflette » : un gratin de pommes de terre avec lardons, crème et fromage, conditionné dans une barquette. Il sera distribué aux Restos du cœur.
Le chantier accueille aujourd’hui 16 salariés, répartis en 2 équipe. Ils travaillent sur la production de bocaux avec des produits locaux, et les commercialisent via des commerces locaux ou lors de marchés. Ils proposent également des paniers garnis ou des prestations de buffet.
Les salariés sont accompagnés sur leur projet d’insertion professionnelle et les missions qu’ils occupent varient en fonction de ce projet, pour adapter au mieux leurs compétences et ainsi améliorer leur insertion.
À la boutique de Meneham, vous trouverez une large gamme des produits préparés par les salariés du chantier :
Les différents tartares d’algues, en collaboration avec Blaz ar mor
Le sauté de porc au cidre breton
Le Délice de potimarron
Les rillettes de saumon, sardines, thon et maquereaux
Nous remercions toutes ces entreprises et associations de nous avoir ouvert leur porte, et d’avoir ainsi pi découvrir les coulisses de la fabrication des produits que nous vendons à la boutique de Meneham. Une chance pour mieux pour les valoriser !
En septembre, mois des Journées européennes du patrimoine,
il semblait évident de vous décrire un peu plus le patrimoine du site de Meneham.
Le patrimoine architectural du village
« L’authentique village de Ménez Ham, est installé sur une pointe rocheuse, au pied d’un énorme chaos granitique qui le protège de la mer et des vents d’Ouest.”
Au-delà de son emplacement unique, dans un cadre idyllique ou chaotique, le patrimoine architectural du village l’est également, unique et typiquement local.
Nous allons voir les spécificités de chaque bâtiment et leur évolution.
Cette maison est semble-t-il la première construction du hameau. C’était en effet un poste de guet construit fin du 17e siècle, qui appartenait au système de défense côtière de Vauban.
Édifiée entre deux énormes rochers, constituée d’une seule pièce et éclairée par deux petites fenêtres de taille inégale et son toit en granit, en font une modeste et sommaire maison.
On y trouve également des postes d’observation et de mitrailleuse.
En dessous, se trouve un long édifice qui comprenait 6 logements occupés tout d’abord par l’armée, puis par les douaniers de 1817 à 1835. Par la suite les logements furent loués aux habitants connus du village : les paysans-pêcheurs-goémoniers jusqu’en 1978.
La façade de l’édifice fait 40m de long ! Des petites constructions s’y ajoutent, servant de remises ou l’une de four à pain.
C’est dans ce bâtiment que se trouve maintenant, les ateliers d’artisans ainsi que la première pièce au bout qui informe de tout l’historique chronologique du site.
Les maisons à avancées
Encore en dessous, on peut distinguer les maisons à avancées. Ces maisons ont une architecture particulière, de par leur avancée – sorte de décrochement en forme de rectangle en façade.
Bien que exiguës, l’avancée rendait l’espace intérieur plus vaste, celle-ci était alors prévue pour y loger la table.
Une des maisons était recouverte d’un toit de chaume et l’autre en ardoise. On y trouve devant le premier four à pain du village
Aussi, les familles qui y vivaient étaient un peu plus aisées car elles exploitaient les terres du fond du village moins sableuses, plus riches et donc au rendement plus élevé.
De l’autre côté du chemin traversant le village, nous apercevons la maison “Salou”. Datant de 1833, elle a su garder son caractère original. Il s’agit de la dernière maison à avoir été habitée.
Elle possède un puits, le seul du village en forme de demi-cloche typique du Pays Pagan. La maison est flanquée de deux remises et d’un lochenn qui est un abri sommaire souvent fabriqué à partir d’une vieille coque de bateau que l’on retournait et mettait sur cale et sur laquelle on jetait les vieux filets. Cet abri était idéal pour faire sécher les casiers et le matériel de pêche.
Voici une petite description d’un plan de maison, par Marie Guillerm / Kerbrat : « Le mur nord, généralement aveugle, était réservé aux lits clos et aux armoires. Les cheminées étaient toujours, en pignon, d’un côté ou de l’autre de la maison. Les portes regardaient vers le sud, côté terre. Elles étaient flanquées d’une fenêtre et parfois d’une autre petite ouverture de la taille d’une grande vitre. »
Enfin, au-dessus des maisons Salou, se trouve la fameuse chaumière du village qui était une habitation comprenant deux logements, prolongés par des étables et des soues à cochon. Le logement en meilleur état a abrité le bistrot, puis nommé l’auberge qui a fonctionné de 1936 à 1973.
Aujourd’hui, le “Bistrot des Légendes” a repris le service pour proposer une offre de restauration aux visiteurs.
À son apogée, le village dénombrait 14 maisons occupées par 80 personnes puis dans les années 1950, une cinquantaine de personnes vivait encore là. Les habitants n’étaient cependant que locataires. Vers 1900, la propriétaire est une certaine Madame Bert demeurant à Nantes, elle décide de vendre le village en 1936 en donnant la priorité aux habitants. Par un malheureux concours de circonstance, le hameau change de propriétaire en 1955.
Et en 1975, le site de Meneham est classé aux “Monuments historiques”. L’auberge ferme deux ans plus tard, et les habitants désertent petit à petit le site ne pouvant plus entretenir les bâtiments comme stipulé.
Les bâtiments, ainsi délaissés, tombent peu à peu en ruine et le dernier habitant quitte le village en 2001.
Il est alors racheté en partie par la commune de Kerlouan et le Conseil Général du Finistère (les dunes). L’objectif principal est alors de restaurer le village à l’identique en respectant l’architecture existante et les matériaux d’origine. Le projet est réellement lancé en 2002 et la restauration commence en novembre 2004 pour s’achever en juin 2009.
Maintenant géré par la Communauté de Communes Lesneven-Côte des Légendes, Meneham est animé par de nombreuses associations et tous les professionnels qui le font vivre : Tourisme Côte des Légendes pour l’ouverture et l’accueil du site, les artisans, Françoise Lyvinec du Gîte de Meneham et le Bistrot des Légendes.
Guide du patrimoine architectural, naturel et économique de Kerlouan – Gwel’ta
Revue n°13/45 ArMen La Bretagne, un monde à découvrir, article « Menez-Ham, village du Pays Pagan
le livre de Marie Guillerm / Kerbrat, « Meneham, berceau de mon enfance. De 1846 à 1996 ». Disponible en boutique à la Maison de territoire du site de Meneham
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